À cette époque, lors de la genèse d'Internet, la seule façon de progresser était d'aller dans les archives départementales et de compulser les microfiches réalisées en grande partie par les Mormons pour des raisons de baptême. Ce travail, bien sûr, ne pouvait se faire que sous la contrainte de déplacements rares et coûteux. Mais, on avançait ...
Vint ensuite le début des échanges de « listes-éclair », puis Généanet et le partage des informations par la mise en ligne des données de chacun. Et là, les possibilités explosent, mais la rigueur des sources disparait hélas. On fait confiance ! Comment aller vérifier un ae dans les archives départementales partout en France ou en Belgique ?
Pendant ce temps, le nombre d'ancêtres recensés progresse. Aujourd'hui, les « alertes » envoyées chaque semaine par Généanet permettent de savoir qui a mis en ligne des individus sensés être des ancêtres communs. À charge de vérifier, si possible, l'exaitude de ces informations. Tant d'erreurs, dues à des recopies de recopies, sont déteées chaque semaine ! Le nombre d'enfants ayant des parents nés bien après eux, est impressionnant !
Désormais, la généralisation de l'accès aux documents originaux numérisés sur les sites départementaux permettent, parfois, de lever les ambiguités. Sous réserve de savoir lire le texte de certains curés dont la qualité première n'est sont pas la calligraphie.
Cependant, mes données ne seront pas ce qu'elles sont sans l'aimable concours de nombreux correspondants que je ne pourrais tous citer sans risquer d'en omettre.
En 2004, une grosse semaine dans le Charollais permit de relever 1798 photos d'aes autour de la famille NUGUES. Les choses allaient bon train. Pierre NUGUES est à l'origine de l'essentiel de sa branche patronymique.
Depuis, les échanges quasi quotidiens avec les participants à Généanet permettent une progression lente mais régulières. Hélas, tout n'est pas vérifiable et mes données sont certainement empreintes de nombreuses erreurs ! J'ai toutefois volontairement limité ces recherches à l'an mil. En effet, plus on remonte dans le temps, plus les données sont imprécises, fausses et souvent contradioires. Les dates sont parfois inventées afin de pouvoir rester cohérentes avec l'ascendance. Ces généalogies sont souvent des légendes qui ne dupent plus personne. Dom Grenier*, à la fin du XVIIIème siècle considérait comme fables les généalogies antérieures au XIIème siècle. Et l'on sait que certains généalogisttes tels que La Chesnaye des Bois, pour ne citer que lui, embellissait parfois les choses, contre monnaies sonnantes et trébuchantes !
Je ne résiste pas non plus à faire part de mon étonnement de voir des généalogistes amateurs, et même, professionnels, attribuer des blasons à certains ancêtres, bien avant l'apparition de ceux-ci, c'est-à-dire vers le milieu du XIIème siècle.
Enfin,
* Introduction à l'histoire générale de la province de Picardie, par Pierre-Nicolas Grenier (1725-1789). Publiée d'après le manuscrit de la Bibliothèque impériale, par Ch. Dufour et Jos. Garnier.
Chère Guélinette,
Récemment, et pour poursuivre notre arbre généalogique, nous avons fait une
escapade à Auxerre, fief des Delinotte et des Drouin, puis à Troyes fief des Porcherat.
Coté Delinotte nous sommes remontés jusqu'à Roger Delinotte né en 1701,
manouvrier avant épousé Françoise Hallier née en 1707, les parents
de cette dernière donc du 17 ème siècle, sont Jean Hallier, cordonnier, vivent à, Gigny et Reine
Conchery. Toujours dans cette branche nous traitons des Menestrier, Roydot, Richebourg.
Ils étaient presque tous laboureurs et vivaient en Bourgogne dans les villes de Crusy et de Baon.
Coté Porcherat nous trouvons des Drouin, Lombard, Drouhot, Demontineaux,
Miguenot, Bidaud, et Gentil. Dans tous les actes de cette lignée figurent, bourgeois, dame, demoiselle, sire, noble dame, honnête femme, honorable…
Tout cela est très flatteur.
Nous remontons au plus loin en 1665 avec Antoine Lombard épicier,
ayant épousé Marguerite Gentil. Au même niveau, nous avons Claude
Maeallet, consul de la ville de Troyes, ayant épousé Marie Landeur.
Nous avons un Joseph Porcherat né en 1680 à Troyes qui était consul
de la ville, conseiller du Roi. Nous avons également un Jean
Baptiste Drouin, né en 1681, fermier de la terre de la Seigneurie
du Comté-Pairie de Noyers, demeurant au Château de Montot et ayant
été inhumé dans la Grande nef de l'Église St. Pierre-St. Paul d'Annay en 1761 ; nous avons visité tous ces lieux et si le château a
provoqué notre admiration, la pierre tombale où figure nettement
l'épitaphe de notre ancêtre dans la nef centrale du chœur de l'église
St. Pierre-St. Paul, nous a grandement impressionnés.
Noyers-sur-Serein a fait également l'objet de notre curiosité, et j'aurais
aimé habiter ce bourg lorsque j'étais en courte culotte tant pour
son aspect « d'Artagnan » que par son implantation dans un site incitant à la rêverie.
Nous avons vu également des actes de donations ou de successions,
et je peux t'assurer que nous aurions pu être rentier si les générations
précédentes n'avaient pas tout dilapidé !
Voici le résumé de nos démarches au cours desquelles, nous évoquons
souvent ton nom, sachant que de telles découvertes auraient le don de te captiver.
En ce qui concerne les nouvelles plus terre à terre, la famille se
porte bien. Servane est pour l'instant en vacances au Canada, et nous héritons souvent de notre
petit fils resté au pays. Gaëtane est en tête de classe.
Mais les résultats très exceptionnels de tests récemment effectués
au collège, démontrent qu'elle pourrait mieux faire.
Je souhaite que ces quelques lignes te distraient, et confie à Jeanine le soin de taper la lettre pour t'en faciliter la lecture.